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    Publié par ZERO WASTE JANVIER 2017

     

    La Commission européenne recommande un moratoire sur la construction de nouveaux incinérateurs

     
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    PRÉVENTION PLUTÔT QU’INCINÉRATION

    En France, environ 35% de nos déchets ménagers sont encore incinérés. Cette industrie coûte cher, tant en investissement qu’en exploitation : plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’euros pour les plus grosses usines. Celles-ci émettent des polluants dans l’air, l’eau, et produisent des résidus toxiques issus de la combustion qu’il faut encore prendre en charge. Surtout, brûler des déchets revient à détruire des ressources qui auraient pu être économisées, réutilisées ou recyclées.

    Toutes ces raisons ont poussé l’Union européenne,  dans une communication officielle de janvier2017 (texte en anglais) et alors que plusieurs directives européennes portant sur l’économie circulaire sont en révision, à réaffirmer sa vision de la gestion des déchets. Selon elle, cette gestion doit désormais se focaliser sur les premiers échelons de la « hiérarchie des modes de traitement » qui guide les priorités dans la prise en charge des déchets, c’est-à-dire la prévention (consistant à éviter de produire des déchets), la réutilisation et le recyclage des déchets.

     UN MORATOIRE SUR LES NOUVEAUX INCINÉRATEURS

    Plus intéressant encore, la Commission reconnaît les risques de surcapacité d’incinération, et souligne que ce scénario peut créer des blocages structurels à la réduction progressive des déchets à éliminer. Le raisonnement est simple : l’argent investi pour  construire un incinérateur ne peut être alloué aux politiques de prévention.  De plus, une fois construite, l’usine a besoin de déchets pour fonctionner à plein régime pendant plusieurs dizaine d’année. Une réalité qui peut sérieusement ralentir les velléités de certaines territoires à réduire les déchets et améliorer le recyclage.

    Les conclusions de la Commission sont sans appel. Elle préconise aux Etats membres de:

    - supprimer les aides publiques à l'incinération des déchets
    - accroître les taxes pesant sur ces usines (ce que la France a récemment renoncé à faire),
    - et réorienter les financements publics vers des projets tendant vraiment à une économie circulaire.

    En conclusion, elle appelle les Etats à instaurer un moratoire sur la construction de nouvelles usines d’incinération.

    Cette communication historique reprend donc les éléments clés défendus de longue date par Zero Waste France, afin de mettre en oeuvre une politique zéro déchet, zéro gaspillage. Les promoteurs de nouveaux incinérateurs comme à Ivry, Troyes ou encore La Réunion devront sans aucun doute y prêter attention. Cette communication devrait en outre peser dans l’élaboration en cours des plans régionaux de gestion des déchets.


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  • CE QUE DISAIT TRUMP EN JUILLET 2016...

     

     

    Le journal de l'environnement

    "La présidence Trump s’évertuera à démanteler les réglementations environnementales et les institutions chargées de leur mise en œuvre.

     

     

    Jamais un prétendant à la Maison blanche n’avait montré un tel mépris pour les questions environnementales. En même temps qu’il adoubait, mardi 19 juillet, son candidat à l’élection présidentielle, le parti républicain publiait sa plate-forme programmatique pour les élections du mois de novembre.

    Pesant sa soixantaine de pages, la brochure à la couverture rouge commence plutôt bien. Comme sa rivale démocrate Hillary Clinton, Donald Trump s’accorde à dire que les réseaux de transport d’électricité américains sont obsolètes et qu’il convient de les rénover. Une promesse reprise par tous les candidats depuis des décennies. Mais passons.

     

    LE PARTI DES PRODUCTEURS

    C’est la suite qui est plus inquiétante. Le chapitre dédié à l’agriculture, l’énergie et l’environnement débute ainsi:

     «Nous sommes le parti des producteurs, des fermiers, des éleveurs, des forestiers, des mineurs, des pêcheurs professionnels et de tous ceux qui sortent de terre récoltes, ressources minérales, sources d’énergie, et tous les bienfaits de la mer qui sont le sang de la vie de notre économie». 

    Toute la philosophie des pages qui suivent est inscrite en filigrane: plus d’obstacles à la production.

     

    Et la lecture confirme cette impression première. Les Etats Unis étant le premier exportateur agricole du monde, l’administration Trump ne tolèrera pas que l’on use de la science et de tactique terroriste pour empêcher les producteurs de végétaux génétiquement modifiés d’exporter leurs produits partout dans le monde.

    Dans la même veine, le Grand Old Party (GOP) fustige le laxisme des règles sanitaires et de sécurité encadrant le contrôle des produits importés. Dit autrement, laissez-moi exporter, mais je ferme mes frontières à vos produits agricoles. Sans surprise, les OGM sont portés au pinacle, car comme chacun sait: ils sont sûrs, sains «et sauvent des millions de vies dans le monde en développement».

    VIDER L’EPA DE TOUTE AUTORITÉ

    Le parti à l’éléphant se fait moins virulent que lors des précédentes élections. Cette fois, il ne réclame plus l’éradication de l’agence fédérale de la protection de l’environnement (EPA), mais propose plus simplement de la vider de toute autorité. Ainsi, la protection des eaux terrestres ne doit plus être du ressort de Washington mais des Etats fédérés. Car, localement, on est plus sensible aux besoins des fermiers et des éleveurs. Plus question non plus pour ce ministère de l’environnement fédéral de réguler les émissions de gaz à effet de serre.

    La politique de prévention des feux de forêts a été un échec cuisant pour l’administration Obama, estime le parti de Donald Trump. Fort heureusement, la solution existe: pour réduire les risques d’incendie, il suffit de… couper la forêt. «Cela réduira les feux de forêt, créera des emplois dans l’industrie du bois pour les familles modestes.»

     

    LAISSEZ-FAIRE

     

    Vous cherchiez le lien entre l’agriculture et l’énergie? Le voici: le laissez-faire. Pour le magnat de l’immobilier new-yorkais, il faut exploiter toutes les sources d’énergie. Et pas question de taxe carbone qui renchérira le prix de l’électricité et du gaz pour les familles modestes. Toujours ce souci de défendre la veuve et l’orphelin, chez Donald Trump.

    Et d’ailleurs, pourquoi s’obstiner à lutter contre le réchauffement? «Le changement climatique est bien loin d’être le plus important problème de sécurité qui se pose à notre nation. C’est le triomphe de l’extrémisme sur le bon sens et le Congrès doit y mettre bon ordre.» Curieusement, bien que le réchauffement ne soit plus une menace, les électriciens peuvent tout de même investir dans le captage-stockage géologique de carbone. On se demande bien pourquoi. De même, il ne leur est pas (encore) interdit d’accroître leurs parcs éoliens et photovoltaïques. A condition, toutefois, de ne pas réclamer la moindre aide publique.

    «La conservation [de la nature] est inhérente au conservatisme», martèle le GOP. Ce qui, historiquement, n’est pas faux. C’est le président républicain Richard Nixon qui créa l’EPA, par exemple. Mais la conservation à la mode Trump, c’est autre chose. Elle se résume plutôt par la conservation (voire l’encouragement) de la chasse, du tir sportif, et de la pêche sans régulation aucune. De préférence sur les terres fédérales.

    Qu’on se rassure, la législation protégeant les espèces menacées sera… conservée. Mais aussi allégée. Terminée la protection du loup et de tous les animaux qui ne sont pas menacés dans d’autres pays.

    Last but not least: la première action du président Trump sera d’interrompre illico le financement américain du secrétariat général de la convention de l’ONU sur le changement climatique. Car, pour l’homme au casque blond, le réchauffement n’a jamais été qu’une invention des Chinois pour miner la compétitivité des produits américains".

    LES PREMIERS ACTES DE TRUMP PRESIDENT:

     

     

    Décembre 2016

     

    "Trump nomme un climatosceptique à  l’Agence de l’environnement.

    Scott Pruitt, ministre de la justice de l’Oklahoma, est connu pour ses liens avec le lobby de l’ énergie.

     

    Le ministre de la justice de l’Oklahoma, Scott Pruitt, à son arrivée à la Trump Tower à New York, le 7 décembre. 

     

     

    Le ministre républicain de la justice de l’Oklahoma, Etat qui tire 50 % de ses richesses de l’ exploitation pétrolière, a été en effet l’un des architectes de la bataille juridique menée ces dernières années par le Grand Old Party  dans le but de stopper les réformes engagées par Barack Obama pour lutter contre le réchauffement climatique.

    A 48 ans, il est devenu en quelques années le bras armé des compagnies pétrolières pour tenter d’infléchir la politique de l’actuelle administration visant à réguler l’extraction énergétique. M. Pruitt a ainsi réussi à lancer des procédures judiciaires contre le plan climat de la Maison Blanche dans vingt-huit Etats . Une cour fédérale doit prochainement se prononcer sur le sujet, avant que le cas ne soit éventuellement tranché par la Cour suprême des Etats-Unis.

     

    Les dernières déclarations de M. Pruitt laissent deviner quelle pourra être son action à la tête de l’EPA. « Les scientifiques continuent d’être en désaccord sur le degré et l’étendue du réchauffement climatique et sur son lien avec l’action humaine , écrivait-il, il y a quelques mois, dans la National Review Ce débat devrait être encouragé dans les salles de classe , les forums publics et au Congrès. On ne doit pas faire le silence sur ce sujet en menaçant de poursuites. La dissidence n’est pas un crime. »

     

    Harold HAMM

     

    Les liens de M. Pruitt avec le lobby de l’énergie ne sont un secret pour personne. En 2013, Harold Hamm, le PDG de Continental Resources , une grosse compagnie pétrolière sise dans l’Oklahoma, avait participé directement à sa campagne électorale pour le faire réélire procureur général."

     

     


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  • ACTU ENVIRONNEMENT. Janvier 2017

    "L'an passé, le contexte était préoccupant à moyen terme. Maintenant, il est préoccupant", alerte Pierre-Franck Chevet, à l'occasion des vœux à la presse. Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) estime que "la période demande beaucoup d'engagement" de la part de l'ensemble des acteurs du nucléaire. Jusqu'à présent, il avait pris l'habitude de pointer les "sujets sans précédents" auxquels est confrontée l'Autorité de sûreté. En 2016, de nouveaux sujets ont fait basculer la situation.

    Nucléaire : l'ASN juge que la situation est devenue préoccupante après une année 2016 difficile

    Ni déni, ni dépit

    L'année 2016 a été marquée par deux événements importants, explique le président de l'ASN. Tout d'abord, la découverte d'une anomalie touchant une dizaine de réacteurs français : des concentrations de carbone trop élevées dans les fonds de certains générateurs de vapeur. Cette anomalie "générique" a imposé leur arrêt. Finalement, "ça se passe plutôt bien", les études de sûreté étant rassurantes, mais "ça aurait pu se passer différemment", explique Pierre-Franck Chevet. Les marges du système électrique auraient-elles permis de passer le pic de froid actuel ? La question mérite d'être posée, estime le président de l'ASN qui se refuse à y répondre : il s'agit d'une question qui concerne l'Etat qui a la charge de la politique énergétique hexagonale, pas l'Autorité de sûreté.

    Le second fait marquant est la découverte d'irrégularités dans les dossiers d'Areva. Le fait de mettre de côté des résultats non conformes dans des dossiers barrés "s'apparente à des faux, à des falsifications", martèle Pierre-Franck Chevet, rappelant que la justice est saisie du sujet"Ce sujet est absolument majeur", poursuit-il, car dans la foulée l'ASN a mis à jour une pratique similaire dans un dossier non barré. Après avoir passé au peigne fin les 400 dossiers barrés découverts au Creusot, l'ASN s'attaque aux 10.000 dossiers concernant les pièces forgées dans l'usine de Saône-et-Loire. Quelque 2 millions de pages doivent être étudiées, ce qui devrait prendre un an.

    Ces événements surviennent au mauvais moment, car "les industriels [du nucléaire] sont dans des situations économiques et financières très difficiles", estime Pierre-Franck Chevet qui déplore l'écart entre l'aggravation des enjeux et la baisse des moyens disponibles. Il met en garde les acteurs du nucléaire : il ne faut pas tomber dans le "déni" et dire que "l'ASN en fait trop". Il dénonce en particulier le comportement de certains anciens employés d'EDF qui l'ont vivement critiqué lorsqu'il a rendu public les défauts de la cuve de l'EPR de Flamanville (Cotentin). Sur ce sujet, il regrette qu'EDF n'ait pas de plan B, d'autant que l'ASN avait explicitement demandé à l'entreprise de prendre en compte une possible non homologation de la cuve lors de son installation dans le réacteur nucléaire. "Ils ont pris un risque industriel", constate-t-il.

    Dans ce contexte, l'ASN subit-elle des pressions ? "Des tensions, il y en a", admet Pierre-Franck Chevet expliquant qu'elle proviennent aussi bien des industriels que des associations anti-nucléaires. Il rappelle à cet égard que l'ASN n'est pas complètement fermée à la réalité : "L'ASN est indépendante, mais pas isolée de ce qu'il se passe autour", notamment des enjeux économiques et de sûreté. Si le déni n'est pas de mise, il ne faut pas non plus "sombrer dans le dépit", estime le président de l'Autorité qui appelle simplement les acteurs à poursuivre le travail engagé.

    Perte de pratique de l'industrie nucléaire

     

    Ces nouveaux sujets s'ajoutent aux enjeux évoqués par l'ASN depuis maintenant plusieurs années. Le premier d'entre eux est le prolongement de la durée de fonctionnement des réacteurs au delà de 40 ans. L'Autorité devrait remettre un avis générique pour les réacteurs de 900 mégawatts (MW) à la fin de l'année 2018 ou dans le courant de l'année suivante. "C'est tout sauf un sujet évident", avertit Pierre-Franck Chevet. En 2019, EDF devrait remettre un premier dossier pour le réacteur 1 de la centrale du Tricastin (Drôme). Le deuxième enjeu est de même nature : une cinquantaine d'installations passent, ou vont passer, leur premier réexamen de sûreté. Il s'agit des installations d'Areva et du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) qui n'y étaient pas soumises jusqu'à maintenant, tels que des réacteurs de recherche ou des installations du cycle du combustible. Parmi elles figurent notamment des installations situées à La Hague (Manche). Vingt à 25 dossiers sont en cours d'instruction et l'Autorité en attend une trentaine supplémentaires cette année. L'enjeu n'est pas anodin puisque c'est à l'occasion d'un de ces réexamens de sûreté que l'ASN a découvert les problèmes de corrosion qui affectent les évaporateurs de vapeur de l'usine de traitement des déchets d'Areva.

    Autre sujet d'importance : la mise en œuvre du renforcement de la sûreté des installations décidée suite à la catastrophe de Fukushima. Le sujet devrait occuper les opérateurs des sites et les inspecteurs de l'ASN pendant cinq à dix ans. Enfin, les retards pris par l'ensemble des installations en construction sont aussi un sujet de préoccupation. Ils traduisent "une perte de pratique" de l'industrie nucléaire française, estime le président de l'Autorité. Les industriels doivent réapprendre à construire ces équipements, explique l'ASN qui y voit cependant un enjeu industriel plutôt que de sûreté.

    Philippe Collet

    Philippe Collet

    Journaliste : Rédacteur spécialiséDiplômé d'HEC, avec des spécialisations en économie et en communication, Philippe a rejoint Actu-environnement en octobre 2010 après avoir été pigiste pour la rédaction pendant un an. Ses domaines de prédilection sont les sujets liés aux enjeux internationaux, à l'énergie, aux changements climatique et aux déchets.

     

     

     

     

     

     

    Reportage de 2016 sur la distribution de pastilles d'iode dans l'environnement d'une centrale Nucléaire:


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  • Expérimentation de tri sélectif optique à Nantes:le système Tri'sac, un seul bac de récupération.

    Qu'est-ce que Tri'Sac ?

    Le dispositif de collecte des déchets ménagers « Tri’Sac » est une première en France. Nantes Métropole a adopté ce système de collecte, sur le territoire de la ville de Nantes, pour développer le tri sélectif en milieu urbain (75 % d’habitat vertical à Nantes). 

    Depuis septembre 2013, l’ensemble des habitants de l’agglomération bénéficie d’un système de collecte sélective (bacs jaunes, sacs jaunes ou Tri’Sac). Cette nouvelle étape vient écrire une nouvelle page de la gestion des déchets engagée depuis dix ans sur Nantes et son agglomération. 

     

    Comment fonctionne le dispositif ?

    Les Nantais trient les déchets grâce à deux sacs de couleurs : jaune pour les déchets recyclables (emballages hors verre, papier, carton en mélange) et bleu pour les non recyclables. Les sacs sont ensuite déposés dans le conteneur habituel puis collectés par le même véhicule et acheminés au centre de séparation. Sur place, les sacs sont séparés par couleur grâce au lecteur optique : les sacs jaunes sont acheminés vers le centre de tri pour le recyclage et les sacs bleus vers l’usine d’incinération Alcéa pour une valorisation énergétique.
     
    Le dispositif Tri'Sac
     

    Rappel des consignes de tri du système Tri'Sac

    Il est impératif de n'utiliser que les sacs Tri'Sac de deux couleurs : bleu pour les déchets non recyclables, jaune pour les déchets recyclables, et de bien fermer le lien par un double nœud. Le sac jaune et le sac bleu sont à déposer dans votre bac habituel.

    Dans les sacs jaunes :
    - les papiers, cartons, cartonnettes (briques vides, emballages en carton plat, cartonnettes, papier, journaux, magazines, prospectus...)
    - les bouteilles et les flacons en plastique et leurs bouchons (bouteilles d'eau, de lait, d'huile alimentaire, de soda, flacons de lessive, de savon, de produits d'entretien...)
    - les emballages en métal (barquettes, canettes de soda, boîtes de conserve, bouteilles de sirop, bombes aérosols).

    Dans les sacs bleus :
    - les déchets ménagers non recyclés.
    Les sacs jaunes et bleus sont ensuite à déposer ensemble dans votre bac habituel.
    Les bouteilles et les bocaux en verre (sans bouchon, ni couvercle) sont à déposer dans les containers habituels.
     
    ref: Nantes Métropole. janvier 2017
     

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  • L'ADENCE VOUS PRESENTE SES MEILLEURS VOEUX "AU NATUREL" POUR 2017


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